Marius Vazeilles: l'homme du reboisement de la Corrèze
"Marius Vazeilles à la barbe de prophète, ancien Garde
des Eaux et Forêts, expert forestier, devenu archéologue et
ethnologue à force d'avoir parcouru le pays, fondateur d'un puissant
syndicat agricole,
"Non le socialisme ne veut pas ton champ (...) mais il veut que
tu comprennes les bienfaits de l'association... Il veut réellement
t'aider à t'unir avec tes camarades de la campagne afin qu'ensemble,
chacun sur sa terre que les vieux ont si souvent retournée, vous
puissiez faire venir avec le moins d'efforts le plus de produits possibles.
Non le socialisme ne veut pas ton champ".
Marius Vazeilles avait un rêve : établir sur toutes
les hautes terres, pour y barrer la mainmise des grands propriétaires
et de l'administration, une "forêt paysanne" qui, à côté
d'une agriculture consacrée à l'élevage bovin sur
des prairies améliorées, jouerait pour les paysans le rôle
de Caisse d'Epargne "solide et jamais vide", de capital en réserve
destiné à pourvoir à leurs besoins constants d'argent.
A l'instigation de Marius Vazeilles, les communaux sont partagés
en lots égaux, et montagne, sommets et plateaux de l'est corrézien,
du sud de la Creuse et de la Haute-Vienne se couvrent de conifères
entre les deux guerres.
A un moment de grand désarroi, le paysan limousin, et surtout
corrézien, trouvait dans la cellule du Parti une structure d'accueil
presque familiale, un soutien et un encadrement pour sa lutte séculaire
contre les riches. Et c'est sans doute la personnalité de Marius
Vazeilles (qui, en 1920, déclara que "la discipline ne doit pas
être un vain mot"), qui fit adhérer la Corrèze à
la IIIè Internationale, tandis que Creuse et Haute-Vienne suivaient
la SFIO."
(extrait de "Pays
et Paysans du Limousin "de Marie-France Houdart-editionsMFH-la Nouaille
1999)
- conférence au musée
Vazeilles
- "La mise en valeur du plateau de millevaches"
de Marius Vazeilles
- L'utilisation des bois de la forêt de
la Montagne limousine: Si ! Marius Vazeilles avait raison