![]() de T. Houdart éditions
Maïade -BSTCB
Dans le monde des fustes, ces maisons faites
de bois brut, dont les assemblages composent un véritable bestiaire,
la tête de renard a une place un peu à part. C'est une
entaille à épaulements dont le but est à l'origine,
de remédier aux défauts inhérents à l'entaille
ronde dite en «tête de chien», la plus simple parmi toutes
celles de la construction en rondins empilés.
![]() Son principe :
![]() Si cette entaille a été réintroduite, il y a quelques années, pour remédier aux insuffisances de la tête de chien, elle connait aujourd'hui de nombreux prolongements pour d'autres entailles sous la forme de simples épaulements, en raison de leur efficacité pour bloquer les assemblages (qu'ils soient avec ou sans facette, et même à queue d'aronde) et accroître leur résistance latérale. En zone soumise aux aléas sismique (et l'on sait que 60% du territoire français est concerné), il est désormais nécessaire de justifier la capacité des constructions à résister aux efforts latéraux. Parmi les mesures utiles pour améliorer la résistance au risque sismique (voir "la fuste et les risques naturels"), les épaulements d'entailles méritent d'y figurer en tout premier lieu. En dehors des entailles rondes, on pourra les mettre en oeuvre dans toutes les entailles à facettes dans le but de réaliser des blocages et d'éviter des déjointages, en particulier pour les entailles du premier tour d’une fuste, que ce soit en tête de bélier à deux facettes ou toutes les autres formes d’entailles à une seule facette. ![]() L'entaille en queue d’aronde dont les variantes sont nombreuses, peut et doit également être renardée. On sait que cette entaille connait un grand renouveau qui fera l'objet d'une publication prochaine. Enfin toutes les entailles tenonnées méritent aussi d'être épaulées, le "taplaft" en est un bel exemple. ![]() ![]() Cette entaille a été décrite dans deux tomes de l’"Art de la Fuste" : Dans le tome 2 de façon très succincte p.99 à 101. Dans le tome 4, nous avons fait un retour sur les problèmes posés par l’ouverture du compas au stade de la préentaille dans toutes les entailles renardées. ![]() 1) Le principe de traçage Chaque fois qu’il veut réaliser un renard dans une entaille, le fustier doit choisir le niveau ou la profondeur de la "ligne du renard" qui définit le plan vertical de l'épaulement. Ce choix est le plus souvent intuitif, mais il nous a semblé nécessaire de l’étayer par une petite analyse théorique sur le principe de traçage des épaulements. Bien comprendre son principe permettra d'éviter des erreurs et d'utiliser à bon escient les épaulements dans une fuste. Les réglementations de plus en plus contraignantes obligent parfois à justifier la résistance mécanique des assemblages utilisés dans une construction. Il est important que le fustier en ait des notions ou puisse en apporter au bureau d'étude chargé de faire des notes de calcul sur la résistance mécanique d'une construction. Nous proposerons une méthode simplifiée permettant d'estimer la résistance mécanique apportée par ces entailles épaulées en fonction du choix des profondeurs (ou niveau) de lignes de traçage, et selon le profil des hauteurs de tête. ![]() - Entaille ronde épaulée de petits bois (sans préentail - Entaille ronde épaulée de moyens bois avec préentaille sur des angles droits et sur des angles ouverts. -Tête de bélier et entailles du premier tour épaulées -Tête de cheval épaulée dans une version traditionnelle Pour
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Construire
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